Le bonus écologique pour l’achat de vélos, qu’ils soient électriques ou mécaniques, vit ses dernières semaines. À partir du 14 février 2025, ces aides financières seront supprimées, et cela marque sans doute un revirement significatif dans les politiques publiques en faveur du vélo.
Suppression des aides pour les vélos : une mesure controversée
Un décret publié le 29 novembre 2024 officialise la disparition de plusieurs dispositifs d’aides pour le vélo. Cette décision touche notamment :
- Le bonus écologique, qui permettait de réduire le coût d’acquisition des vélos.
- La prime à la conversion, souvent utilisée par les foyers modestes pour passer à des modes de transport plus durables.
Ces mesures avaient été instaurées pour encourager la mobilité douce et favoriser l’équipement des ménages en vélos. Leur suppression soulève des interrogations, notamment dans un contexte où le développement du vélo semblait être une priorité gouvernementale depuis 2023.
Quels impacts sur les infrastructures et les usagers
Les effets de cette décision ne se limitent pas aux aides directes aux particuliers. La fin des subventions pour les aménagements cyclables étatiques, prévues dans le cadre du plan vélo, aura des conséquences importantes. Ce programme, qui devait mobiliser 250 millions d’euros entre 2023 et 2027 pour accélérer le développement des pistes cyclables, est maintenant abandonné.
Selon des organisations comme France Vélo, cette politique représente une réduction drastique, quasiment à 100 %, des engagements précédents en faveur du vélo. Les associations d’usagers et les fédérations du secteur réagissent vivement. L’Alliance pour le vélo, regroupant plusieurs entités, a publié un communiqué le 5 décembre 2024 pour dénoncer l’absence de concertation et les impacts sur les publics les plus fragiles : personnes à faibles revenus, porteurs de handicaps, etc.
En profiter avant le 14 février 2025 ?
Il est encore possible de profiter des aides existantes jusqu’à cette date limite. Ces aides peuvent être cumulées avec certains dispositifs régionaux, qui, eux, restent maintenus. Un site spécifique permet de découvrir quelles aides sont disponibles selon votre profil (mesaidesvelo.fr).
Pour les particuliers et les associations, c’est l’occasion de bénéficier d’un soutien financier avant que ces dispositifs ne disparaissent définitivement. Les professionnels du secteur, quant à eux, redoutent une baisse de la demande, notamment pour les vélos électriques, qui représentent une part importante de leur chiffre d’affaires.
Malgré cette annonce, certaines associations comptent continuer à plaider pour un retour des aides ou pour des solutions alternatives sous un prochain gouvernement. Le secteur espère aussi que des initiatives locales pourront compenser partiellement l’arrêt des soutiens nationaux.